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Préservation chez la femme
– la conservation d’ovocytes
– la conservation d’embryons
– la conservation de tissus ovariens
Pour qui ?
Cette technique s’adresse aux patientes pubères, qu’elles soient célibataires ou en couple, ayant ou non des enfants.
Quand ?
La congélation des ovocytes doit être réalisée avant tout traitement pouvant avoir des répercussions sur la fertilité.
Comment ?
Cette technique nécessite un délai minimum d’environ 15 jours afin de réaliser une stimulation hormonale des ovaires. Le traitement hormonal est étroitement surveillé par des échographies et prises de sang répétées à intervalle de temps régulier.
A l’issue du traitement les ovocytes sont recueillis au cours d’une ponction qui s’effectue par voie transvaginale sous contrôle échographique.
Une anesthésie générale peut être envisagée.
Les ovocytes sont ensuite congelés au laboratoire par une technique de vitrification (congélation ultra-rapide) et stockés dans de l’azote liquide.
Et après le cancer ?
En cas de difficulté pour concevoir à l’issue du traitement anticancéreux, les ovocytes pourront être décongelés pour réaliser une Fécondation In-Vitro (FIV).
Il est nécessaire d’obtenir un nombre suffisant d’ovocytes matures pour obtenir des taux de grossesse satisfaisants. Si cette condition est remplie, les taux de grossesse se rapprochent des taux de grossesse obtenus par FIV dans le cadre de l’infertilité et sont de l’ordre de 30 %.
Pour qui ?
Cette technique s’adresse uniquement aux patientes vivant en couple, ayant déjà ou non des enfants. Elle fait intervenir le conjoint dans la prise en charge.
Cette technique constitue, à la différence de la conservation d’ovocytes, une préservation de fertilité du couple et non de la patiente. Cela signifie que les embryons ne pourront être utilisés ultérieurement que si le couple existe toujours.
Quand ?
La congélation des embryons doit être réalisée avant tout traitement pouvant avoir des répercussions sur la fertilité.
Comment ?
Cette technique nécessite un délai minimum d’environ 15 jours afin de réaliser une stimulation hormonale des ovaires. Le traitement hormonal est étroitement surveillé par des échographies et des prises de sang répétées à intervalle de temps régulier.
A l’issue du traitement, les ovocytes sont recueillis au cours d’une ponction qui s’effectue par voie transvaginale sous contrôle échographique.
Une anesthésie générale peut être envisagée. Les ovocytes sont alors mis en fécondation avec les spermatozoïdes du conjoint pour obtenir des embryons. Les embryons sont ensuite congelés au laboratoire par une technique de vitrification (congélation ultra-rapide) et stockés dans de l’azote liquide.
Et après le cancer ?
En cas difficulté pour concevoir à l’issue du traitement anticancéreux, les embryons pourront être transférés à la patiente. Les taux de grossesse obtenus après un transfert embryonnaire sont de l’ordre de 35%.
Pour qui ?
Cette technique peut être proposée à toutes les patientes. C’est la seule technique accessible aux patientes non pubères. Elle a l’avantage de ne nécessiter aucun délai de prise en charge mais offre des résultats, en taux de grossesse, inférieurs aux 2 autres techniques.
Quand ?
Même s’il est toujours préférable d’envisager toute technique de préservation de la fertilité avant le début du traitement potentiellement stérilisant, cette technique peut dans certains cas être proposée même si la patiente a déjà reçu un traitement anticancéreux.
Comment ?
Il s’agit de prélever au cours d’un geste chirurgical (cœlioscopie le plus souvent) un ovaire entier ou partiel. Au laboratoire, celui-ci est alors disséqué en fragments afin de ne congeler que la corticale ovarienne (enveloppe externe), qui contient les futurs ovocytes.
Les fragments sont congelés et stockés dans l’azote liquide jusqu’à ce que la patiente ait un désir d’enfant.
Et après le cancer ?
Actuellement deux techniques sont à l’étude pour l’utilisation de ces fragments :
- L’autogreffe des fragments de cortex ovarien. Il s’agit de la seule technique qui ait permis la naissance d’enfants (60 naissances répertoriées dans le monde à ce jour).
- La culture des fragments de cortex ovarien au laboratoire dans le but d’obtenir des ovocytes matures. Cette technique est encore expérimentale, mais peut être proposée chez la petite fille, dans l’espoir d’avancées scientifiques futures.
Dernière mise à jour : 24 octobre 2018